Cancer thyroïdien papillaire de petite taille : une surveillance échographique régulière comme alternative à la chirurgie.
Récemment, une approche de surveillance active a été proposée comme solution alternative chez les patients ayant un micro-carcinome papillaire, particulièrement chez ceux qui n'avaient pas d'élément péjoratif (invasion, métastase ou caractéristiques cytologiques ou moléculaires agressives). Il est maintenant considéré par beaucoup comme possible de surveiller ces carcinomes papillaires à bas risque par des échographies cervicales régulières et un examen physique, et de ne proposer une chirurgie que chez les patients dont la maladie progresse. Cette surveillance active permet une évolution oncologique favorable en comparaison de la chirurgie immédiate puisque, dans certaines études, seuls 15 % de ces patients ont une chirurgie décidée dans un second temps du fait de l'évolution défavorable. Une équipe sud-coréenne a analysé, dans une étude de cohorte, si les caractéristiques des lésions opérées (témoignant de leur sévérité potentielle) étaient différentes selon que la chirurgie avait été effectuée dans les 6 mois après le diagnostic, 6 à 12 mois après le diagnostic ou plus de 12 mois après le diagnostic. Les résultats de cette étude ont montré qu'une chirurgie retardée n'est pas associée à un risque supérieur de maladie récidivante ou persistante en comparaison d'une chirurgie immédiate. Il semble donc bien qu'un traitement chirurgical puisse être retardé chez les patients ayant un carcinome papillaire de la thyroïde à condition de suivre régulièrement par échographie et cliniquement ces patients.